Plantes génétiquement modifiées
Techniques utilisées pour obtenir le maïs Bt
Dans un premier temps, on isole grâce à des enzymes le gène d’intérêt qui sera dans le cas du maïs Bt résistant à la pyrale le gène cry1Ab. Puis on insère le promoteur, le gène d’intérêt, un site de terminaison et un gène marqueur résistant à un antibiotique A dans un plasmide, qu’on introduit dans une bactérie. Cette dernière va se dupliquer très rapidement, et on va pouvoir les sélectionner selon leur résistance ou non à l’antibiotique (celles qui résistent ont « accepté » le gène).
Puis deux techniques de transfert sont utilisées
1/La transformation biologique : transfert indirect.
Le plasmide introduit dans la première bactérie est transféré dans une seconde bactérie, Agrobacterium tumefaciens qui possède la capacité d’introduire des fragments de son ADN dans le génome des plantes. On place dans un milieu de culture commun des bactéries A. tumefaciens, et un fragment de tissu végétal (un morceau de feuille ou de tige par exemple). Grâce aux propriétés de la bactérie, la partie du plasmide qui contient le gène d’intérêt est transférée dans le noyau de la cellule végétale qui va exprimer ce gène.
On obtient ainsi un maïs génétiquement modifié résistant à la pyrale.
2/La biolistique, ou canon à ADN : transfert direct.
Le but est de propulser la transgène à une grande vitesse afin qu’elle traverse la paroi de la cellule, et si possible s’insérer dans le génome.
Il ne faut pas oublier que l'on n'insère pas seulement le gène codant la protéine Cry:
En effet, pour ajouter un caractère à une plante végétale, le gène doit être inséré avec du matériel génétique supplémentaire. Ce matériel génétique supplémentaire comprend une séquence promotrice, ou un promoteur, qui, entre autre, détermine la manière dont le nouveau caractère est exprimé dans la plante. Par exemple, le promoteur peut influencer le fait que la protéine soit exprimée dans certaines parties des plantes ou seulement pendant une période particulière. Dans le cas du maïs Bt, le gène est exprimé dans toute la plante. On trouve aussi un gène marqueur qui permet aux sélectionneurs de déterminer facilement quelles plantes ont été transformées. Les promoteurs de tolérance aux herbicides et aux antibiotiques sont couramment utilisés pour identifier les plantes transformées. Il peut également y avoir un plasmide ou une séquence vectorielle qui permet la multiplication rapide du gène d'intérêt dans un hôte bactérien avant l'insertion dans la plante végétale.